Véritable succès sur la plateforme en 2022, Les Nageuses a aussi été acclamé par la critique : ce récit de femmes inspirantes, qui mêle exil, courage et sororité mérite de s’y attarder au-delà du film.

L’histoire vraie de 2 athlètes réfugiés

Ce long-métrage revient sur l'histoire vraie de 2 sœurs, Yusra et Sarah Mardini, des Syriennes de Damas passionnées de natation depuis leur plus jeune âge, qui ont fui la guerre qui sévit depuis déjà 4 ans dans leur pays pour rejoindre l’Allemagne en bateau. Moteur en panne en pleine mer Égée, camions successifs qui traversent la Serbie et la Hongrie, camp de prisonniers, voyages en car… L’interminable exil des migrants n’a pas épargné les jeunes femmes. L’image est, certes, belle, mais tout est vrai. Arrivées enfin dans un refuge à Berlin en attente de leur procédure d’asile, Yusra, la cadette, reprend ses entraînements de natation malgré les obstacles. Elle parviendra même à réaliser son rêve : participer aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 en intégrant l’équipe des athlètes réfugiés.

Que deviennent les sœurs Mardini ?

Aux JO de Rio, Yusra Mardini parvient à remporter la série des 100 m papillon. Toutefois, son temps est insuffisant pour atteindre les demi-finales. Aujourd’hui âgée de 25 ans, la jeune femme ne perd pas l’espoir de gagner une médaille aux JO : après un échec aux Jeux de Tokyo, elle vise désormais ceux de Paris en 2024. Quant à sa sœur Sarah, le générique final montre qu’elle est retournée en Grèce, à Lesbos, pour aider bénévolement les réfugiés entrants : en 2017, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et devient ainsi la plus jeune ambassadrice à l’ONU. Mais l’année suivante, elle est arrêtée en plein sauvetage et est accusée d’espionnage, de violation de secrets d’État et d’appartenance à une organisation criminelle. Libérée sous caution, elle risque jusqu’à 25 ans de prison : son jugement est toujours en attente.